Comment j’ai vaincu la fatigue chronique

 
 
Image symbolisant la transition de la fatigue (silhouette assise et courbée) à la vitalité retrouvée (silhouette dynamique face à la lumière).

Cette image illustre le parcours pour vaincre la fatigue chronique et retrouver toute son énergie, comme décrit dans cet article.

Ma vie sous l'emprise de la fatigue chronique

Je me souviens très bien de cette période. Chaque matin, c'était le même constat : je me levais déjà fatiguée. Cette impression persistante de ne pas avoir "rechargé ma batterie" pendant la nuit, même quand j'avais dormi mes heures. Dès le réveil, je sentais que j'abordais la journée avec un déficit d'énergie insurmontable.

Cette fatigue constante avait un impact dévastateur sur ma capacité à fonctionner. J'avais énormément de difficulté à me concentrer. Des tâches simples demandaient un effort monumental. Lire un livre, quelque chose que j'aimais tant, était pratiquement devenu impossible, car mon esprit papillonnait et je ne retenais absolument rien de ce que je lisais. Mon cerveau semblait englué dans un brouillard permanent.

Le pire, c'était cette sensation omniprésente d'être "overwhelmed", submergée par tout. La simple vue de mon horaire, même s'il n'était objectivement pas très chargé, déclenchait une angoisse démesurée. Prévoir un simple appel téléphonique dans la journée me semblait être une surcharge ingérable. Je passais un temps fou à essayer de réorganiser et d'alléger mon emploi du temps, juste pour essayer de trouver un semblant de réconfort face à cette impression de ne pas y arriver. C'était MON impression, déconnectée de la réalité, mais tellement puissante qu'elle dictait ma manière de vivre.

Je me plaignais sans cesse d'être fatiguée, et je sentais bien que mes proches commençaient à en avoir assez, voire à me le reprocher. C'était une source de culpabilité et d'isolément. À cause de cet épuisement, ma concentration et ma productivité chutaient drastiquement. Je me cherchais constamment des astuces et des stratégies pour tenter, en vain, d'être plus efficace. L'épuisement était tel que même l'idée de m'entraîner, une habitude qui faisait profondément partie de mon identité et de mon équilibre, était devenue impensable. J'avais complètement cessé toute activité physique structurée, un abandon qui ne me ressemblait pas du tout et qui témoignait de la gravité de ma fatigue.

Un rien me déconcentrait, un rien me stressait et me faisait perdre patience de manière disproportionnée. Je pouvais me retrouver avec la larme à l'œil pour des broutilles. Je me sentais malheureuse, déconnectée de la joie, malgré une vie par ailleurs sans soucis majeurs. Je me rappelais des jours, pas si lointains, où mon cœur débordait de bonheur et de légèreté, et je me demandais avec amertume où cette joie était passée.

Mon état émotionnel était à fleur de peau. Plusieurs personnes de mon entourage, pourtant aimées, commençaient à me taper royalement sur les nerfs très facilement et rapidement. J'avais des réactions explosives par moments, totalement contraires à mon tempérament naturel, ce qui ajoutait à ma confusion et à mon mal-être. Cette fatigue ne volait pas seulement mon énergie ; elle altérait ma personnalité, mes habitudes les plus ancrées et ma capacité à gérer mes émotions et mes relations.

La prise de conscience : Comprendre la fatigue pour mieux la combattre

Au plus profond de cette fatigue, un matin, une pensée a fait tilt. C'était une évidence, un cercle vicieux qui s'est présenté à mon esprit : "Je n'ai pas d'énergie parce que je ne m'entraîne pas, et je ne m'entraîne pas parce que je n'ai pas d'énergie." Cette boucle infernale me maintenait prisonnière de mon épuisement. En parallèle, je me suis souvenue d'avoir lu à plusieurs reprises que l'exercice physique était un puissant "mood lifter", un véritable remontant pour le moral et l'énergie. Ces deux prises de conscience jumelles ont été le déclic qui m'a donné le coup de pied nécessaire pour briser ce cycle et me remettre en mouvement.

Profitant de cette "mémoire musculaire" que le corps conserve, ma reprise de l'entraînement s'est enclenchée assez facilement. Forte de cet acquis initial, j'ai foncé, peut-être un peu trop tête baissée au début. Je savais que la musculation et les entraînements fractionnés de haute intensité (HIIT) étaient efficaces pour la transformation physique et la performance. Mais ce que j'ai appris à mes dépens, c'est que les HIIT demandent une récupération particulièrement attentive, surtout une fois passée la quarantaine et la cinquantaine. En en faisant plus de trois fois par semaine sans écouter suffisamment mon corps, je n'ai fait qu'entretenir ma fatigue existante et perturber davantage mes nuits. Clairement, seule, l'activité physique, surtout mal dosée face à un tel niveau d'épuisement, ne suffisait pas. Je me sentais toujours fatiguée et la récupération entre les séances était loin d'être optimale.

L'une des pièces maîtresses du puzzle est arrivée un peu par hasard. Ce soir-là, je cherchais désespérément des solutions pour enfin me débarrasser de cette graisse abdominale qui s'était confortablement installée après 50 ans. C'est au cours de mes recherches que j'ai été introduite à la possibilité de l'hormonothérapie de remplacement (HRT). J'étais initialement sceptique, mais en m'informant davantage sur le sujet, j'ai découvert un lien crucial : la baisse de certaines hormones, notamment la testostérone, n'était pas seulement liée à la prise de poids ou à la perte de masse musculaire, mais était aussi une grande responsable de mon manque flagrant d'énergie, de ce brouillard mental persistant, et même de nouvelles pertes de mémoire qui commençaient sérieusement à m'inquiéter.

Lorsque j'ai rencontré pour la première fois une spécialiste en hormonothérapie, mon approche s'est affinée. Elle m'a notamment parlé de la DHEA, une hormone que notre corps produit naturellement et qui diminue avec l'âge. Ce qui est fascinant, c'est que la DHEA est un précurseur qui interagit avec la testostérone et d'autres hormones, jouant ainsi un rôle potentiel dans la production d'énergie. Comprendre ce déséquilibre hormonal sous-jacent a été une révélation majeure.

C'est vraiment une fois mon hormonothérapie de remplacement débutée et ce rééquilibre hormonal amorcé, que j'ai pris connaissance de l'importance d'autres "outils" pour soutenir mon corps et amplifier les bénéfices sur mon énergie et mes fonctions cognitives. J'ai découvert la créatine, souvent associée aux entraînements de musculation pour la performance, mais qui est aussi incroyablement bénéfique pour les fonctions cognitives des femmes – la mémoire, la concentration, la clarté d'esprit. Puis, j'ai appris le rôle crucial de la vitamine D non seulement pour l'humeur et l'immunité, mais aussi pour la réduction de la fatigue et la qualité de l'éveil. Et enfin, les Oméga 3, essentiels pour la santé du cerveau et la réduction de l'inflammation, qui pouvaient aussi contribuer à ma vitalité globale.

Progressivement, la lumière se faisait : ma fatigue n'était pas une fatalité ou un manque de discipline, mais le signal de déséquilibres complexes qu'il fallait aborder de manière ciblée, en combinant plusieurs stratégies complémentaires.

Les solutions qui m'ont redonné mon énergie et ma vitalité

Identifier les pistes était une chose, mais encore fallait-il qu'elles portent leurs fruits ! Avec des attentes initiales principalement centrées sur le retour d'un sommeil réparateur (après 17 ans de nuits difficiles, avouons-le, c'était ma priorité absolue), je n'ai pas tout de suite analysé finement l'amélioration de la qualité de mon énergie pendant la journée. Mais une fois que cette étape fondamentale du sommeil réparateur a été franchie, les autres bénéfices sont devenus évidents, puissants, et impossibles à ignorer.

L'Hormonothérapie : La Reconquête de l'Énergie Mentale

Les ajustements hormonaux, amorcés grâce à la HRT, ont été comme un interrupteur pour mon cerveau. J'ai senti mon énergie mentale revenir en force. La capacité à me concentrer est revenue, pas seulement pour quelques minutes, mais en profondeur, pendant plusieurs heures consécutives. Cette sensation de "brouillard mental" et le cerveau qui "frappait un mur" quand je cherchais un mot ou une idée ont disparu. Oui, il m'arrive encore d'oublier un mot à l'occasion – je suis humaine, et c'est tout à fait normal en vieillissant ! – mais ce n'est plus ce blocage frustrant qui stoppait mon raisonnement net. Ma mémoire est revenue, ma capacité à réfléchir clairement aussi. L'hormonothérapie a véritablement posé la première pierre, fondamentale, en restaurant mes capacités cognitives et mon dynamisme intellectuel.

Musculation et Suppléments : La Synergie pour une Énergie Physique et Intellectuelle Durable

Il est honnête de dire qu'il est difficile de pointer du doigt un seul élément entre la musculation intense et les suppléments (Créatine, Vitamine D, Oméga 3, Zinc, en complément de mon protocole HRT) et dire "c'est précisément CE truc qui a corrigé CELA". La réalité est qu'ils ont agi en synergie, créant un environnement interne propice à la production et à la gestion de l'énergie à tous les niveaux – physique et intellectuel.

Ce que je peux affirmer, c'est le résultat global de cette combinaison : je suis redevenue capable de m'entraîner intensément, jusqu'à 4 fois une heure par semaine, et surtout, je récupère beaucoup plus vite qu'avant. Mais l'impact ne s'est pas limité à la salle de sport. Mon endurance pour le quotidien est revenue en force. Je peux désormais fonctionner pleinement de 6h00 du matin à 20h00 le soir sans m'effondrer. Ce besoin impérieux de faire une sieste l'après-midi a pratiquement disparu ; si je ressens le besoin de me reposer, c'est généralement après une période exceptionnellement intense (5 ou 6 jours d'entraînement sans pause), ce qui est tout à fait normal.

Cette combinaison gagnante a corrigé ma fatigue persistante et m'a rendu ma productivité, tant physique qu'intellectuelle. Ma mémoire et ma clarté d'esprit sont revenues s'installer durablement. Ce n'est plus un combat pour rester concentrée ou éviter les erreurs. La fatigue persistante qui était ma compagne constante m'a quittée. Désormais, je me réveille le matin, la tête légère, prête à démarrer la journée non pas avec une boule d'angoisse liée à l'épuisement, mais avec l'enthousiasme d'avoir l'énergie nécessaire pour mes projets et mes activités. C'est un sentiment de liberté et de puissance retrouvée.

Ma nouvelle vie, vibrante et pleine de possibilités

Aujourd'hui, quand je me lève le matin, la première chose que je ressens, c'est de l'énergie. Cette sensation d'avoir "rechargé ma batterie" est revenue. Mon esprit est clair, mon corps est prêt à démarrer la journée. Le contraste avec la période précédente est saisissant.

Cette énergie retrouvée a révolutionné mon quotidien, particulièrement sur le plan intellectuel. Je suis redevenue capable de tenir une journée complète de travail intellectuel intense, sans devoir m'arrêter constamment. Fini le besoin de m'allonger ou de faire des séances de méditation en urgence au milieu de la journée juste pour espérer recharger mon mental. Mon cerveau est de nouveau un allié fiable, capable de concentration profonde et durable.

Cet afflux de vitalité a eu un impact immense sur ma vie, ouvrant la porte à des possibilités que je n'osais même plus envisager lorsque j'étais prisonnière de la fatigue. Je suis maintenant en mesure d'entamer de grands projets, des rêves qui me semblaient auparavant inaccessibles ou trop écrasants face à mon manque d'énergie. Démarrer mon entreprise, écrire ce livre qui me tenait à cœur, me préparer activement en vue de ma première compétition de fitness – tout cela est devenu non seulement possible, mais stimulant et joyeux.

L'impact sur mes relations et mon bien-être émotionnel est tout aussi profond. Je ne me chicane plus avec mes proches pour un tout ou pour un rien, car mon seuil de tolérance a radicalement changé. Je suis beaucoup plus calme, plus posée. Il est devenu rare que les autres me "tapent sur les nerfs" facilement, car l'irritabilité constante liée à l'épuisement a disparu. J'ai l'impression que mon niveau de stress est au plus bas, remplacé par une sérénité et une capacité à gérer les défis avec beaucoup plus de légèreté.

J'ai retrouvé pleinement confiance en mes capacités, tant physiques qu'intellectuelles. Je me sens capable, compétente, prête à relever des défis. Par-dessus tout, j'ai retrouvé cette sensation de bonheur qui m'avait tant manqué. Je me sens bien dans mon corps et dans ma tête. Cette nouvelle vie est vibrante, pleine de possibilités, et c'est l'énergie retrouvée qui en est le moteur.

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